(L1) Lorsque le destin est irrévocable, et qu'il fait mal...

22 ème jour de la Lune du Printemps de l'Espoir, dans le matinée.

Les premier rayon de soleil glissaient sur sa fourrure sans la réchauffer le moins du monde. Toute la nuit, elle l'avait passée à observer la lune, ce qu'elle faisait de plus en plus souvent. Mais à l'aube, un étrange sentiment l'avait submergé. Un sentiment indéfinissable. Elle laissa donc ses pas la guider, de toute manière Lune Oubliée avait arrêté de se poser des questions sur ses intuitions et ses rêves, elle n'en trouvait le sens qu'une fois qu'il s'accomplissaient. Après un petit moment de marche, la jeune solitaire se rendit compte de la faim qui lui tordait le ventre. Elle huma l'air à la recherche d'une proie. Non loin de là, un lapin imprudent sortit de son terrier. Aussi silencieusement que possible, elle se plaqua au sol, ne remuant pas plus que les moustaches. Elle entreprit de ramper jusqu'à sa proie, lorsqu'elle ne fut plus qu'à une longueur de queue, elle bondit, toute griffes dehors, et intercepta le lapin dans sa pitoyable tentative de fuite. A la fin de son festin, elle se lécha les babines afin d'enlever les dernières traces de sang, puis entreprit une toilette complète.

Lorsqu'elle se remit en route, le soleil commençait à sortir de son long sommeil, où la lune avait pris son relais pour illuminer le monde de sa lueur argentée. La solitaire arriva bientôt en vue du Pied de la Montagne, sur les terres du Clan du Clan du Torrent Etoilé, lui semblait-il. De toute manière les frontières ne la concernaient en rien, puisqu'elle ne fait pas partie d'un des Clans. Elle s'assit sur l'une des grandes pierres à la base de la montagne. Le soleil ne tarderait pas à les réchauffer, et elle pourrait se reposer tranquillement. Néanmoins, son instinct lui soufflait de rester sur ses gardes.

Le bruit de pas non loin la tira de son état de somnolence. Lentement, elle se redressa, se prépara à sauter du rocher, et se battre si nécessaire. Lorsqu'une ombre se glissa au bas du rocher, elle ne la reconnut pas, et bondit juste devant elle. Lune Oubliée se préparait à attaquer au moindre signe agressif chez l'autre, cependant, en façe de ce chat, son cœur s'emballa. Elle se mit à courir pour parcourir l'espace qui les séparé, enfouie son museau dans son pelage, respira son odeur, et fut heureuse.

Le matin arrivais mais Museau de Pluie ne voulais pas se lever. Lune Oubliée lui manquais terriblement et il fallait absolument qu'il la revoie. Il le fallait, pour lui dire ce qui allais se passer... A cette idée, il voulais encore moins se lever. Il n'avait pas envie de rendre Lune triste en lui disant ce qui allait lui arriver. Mais il fini quand même par se lever. Sa tête tournais. Il avait trop réfléchi et pas assez dormi. En sortant de la tanière des guerriers, il vît que le soleil ne s'était pas encore levé. Il se promena dans la forêt avant de se diriger vers la montagne. C'était ici qu'il réfléchissait le mieux. A son pied, la montagne paraissait encore plus grande et plus protectrice. Il avait l'impression de pouvoir tout tenter, car, elle le protégeais... En arrivant vers la montagne, il entendit un bruit de chute contrôlée, et vît Lune Oubliée.... Plus belle qu'il l'avait laisser. Elle aussi l'avait reconnu, elle courra vers lui et enfoui son museau dans le pelage de Pluie. Qu'allait-il lui dire ? Il fallait lui dire clairement mais.... Sans la brusquer... Il se lança enfin :

-Lune ! Tu m'a tellement manqué ! Justement, il fallait que je te revoie, pour t'annoncer quelque chose... D'important.

Lune enleva son museau et regarda Pluie d'un air interrogateur. En la regardant dans les yeux, il lui annonça, avec grand désespoir:

Je vais participer aux Hunger Games...

-Lune ! Tu m'a tellement manqué ! Justement, il fallait que je te revoie, pour t'annoncer quelque chose... D'important.

La joie des retrouvaille fut de courte durée. Quelque chose d'important? Qu'allait il donc lui dire ? Elle leva vers lui des yeux que l'angoisse faisait paraître entièrement blancs. La détresse dans la voix de son compagnon fut telle que Lune compris avant même qu'il ne lui ait dit.

-Je vais participer aux Hunger Games...

Le sol se déroba sous ses pattes.Son monde, qu'elle avait si péniblement bâti au fil du temps, venait de s'écrouler. Il allait partir, désigné pour ces jeux sordides, sans possibilité d'y échapper. Pourquoi le destin s'acharnait-il ainsi, à lui enlever tour à tour, toutes les personnes qui lui étaient chères ? Une froide colère l'envahit alors. Sa vie entière n'était qu'une bataille, mais celle-ci elle avait bien conscience de ne pas pouvoir la gagner, quoi qu'elle fasse. Une folle idée germa alors dans son esprit, pourquoi ne pas partir ensembles ? Lui risquait de mourir aux Hunger Games, et elle de rester seule, comme autrefois. Sans lui pour l'aider à supporter les moments douloureux, pour la réconforter, pour lui dire qu'il l'aime... Une larme de douleur et de rage se forma au coin de son oeil droit. Elle ne tenta pas le l'arrêter, à quoi bon? Il lui était impossible de lutter, contre des règles et des lois que jamais elle ne pourrait comprendre.

-Part avec moi, allons vivre loin de cet endroit qui finira détruit par ces jeux.

Il lui sembla que sa tristesse n'en finirait jamais. Comment allait elle vivre sans lui ? C'était inconcevable.

-Je t'aime...

Elle savait que c'était sans espoir, elle avait appris à connaitre Museau de Pluie, sans doute mieux que quiconque, et elle savait qu'il ne laisserait pas tomber son Clan dans un moment aussi dramatique que celui-ci. Cependant, Lune ne pouvait s'empêcher d'espérer. C'était tout ce qu'il lui restait...

Une larme roula sur sa joue, c'était prévisible... Elle n'allait pas sauter de joie à son annonce. Il vit dans ses yeux un déroulement de sentiment tel que la rage, la peur et, pour finir, un autre, assez bizarre... Une pointe d'espoir.

-Parts avec moi, allons vivre loin de cet endroit qui finira détruit par ces jeux.

Partir ? Et laisser le Clan tout seul, avec seul Étoile de Neige pour veiller à son bien-être ? Lâcher tout ce qu'il possède ? Il ne pourrait pas, il ne voudrait pas... Mais d'un côté, si il partait, il serais vraiment libre et aurais l'élue de son cœur à ses côtés toute sa vie. Il ne participerait pas aux Hunger Games, ne serais pas obligé de respecter le code du guerrier... Mais, Museau de Pluie était avant tout un guerrier loyal et en aucun cas il n'abandonnerais son Clan, même pour Lune. Il allait esquissé une réponse mais elle le devança:

-Je t'aime...

-Moi aussi je t'aime, plus que tout au monde.

Les mots était sortis seuls de sa bouche, sans qu'il ai eu le temps de les contrôler. Pourquoi l'aurait-il fait ? C'était la vérité. Il voulait rester avec elle, quoi qu'il en coûte. Mais si c'était sa vie qui était en jeu ? Les Hunger Games était un chemin sans issue où le seul but était de survivre.... Et de tuer.

-Si je ne reviens pas, je veux que tu me promettes que tu veilleras sur mon Clan...

Effectivement, la seule personne qui comptait autant que Lune Oubliée, c'était son Clan. C'était lui qui lui offrait tout ce qu'il a. Et, si on y réfléchi, son lui, il n'aurait jamais rencontrer cette chatte exceptionnelle qui lui faisait oublier tout ses soucis. Il la regarda, comme on regarde la personne la plus importante de la terre. C'est vrai, pour Museau c'est vrai. C'était elle le plus important, mais il ne pouvait pas laisser son Clan. Il soupira. Jamais il ne pourrais avoir une vie tranquille ? Une vie sans problème, avec Lune Oubliée, et des chatons. Une vie géniale, isolée du monde, sans personne pour stopper leur amour. La vie rêvée. Il enfoui son museau dans la fourrure de Lune Oubliée et respira son parfum, peut être pour la dernière fois....

-Je ne t'oublierais jamais Lune Oubliée, tu es ma reine, mon tout... C'est toi la raison de ma vie, de ma joie. C'est grâce à toi si je suis encore là...

Il laissa lui aussi échapper une larme qui mouilla le pelage de sa bien aimée. Il ne voudrait en aucun cas échanger sa place à cet instant. Il était bien.

-Moi aussi je t'aime, plus que tout au monde.

Ces mots étaient sans doute les plus beaux qu'on eut jamais prononcé pour elle. Cependant, il ne lui avait pas répondu. Allait-il partir avec elle ? Lune Oubliée en doutait, elle savait que son Clan était pour lui comme une famille, comme une page impossible à tourner. Son existence s'était bâtie avec son Clan, son passé suivrait le même chemin. Elle ne pourrait sans doute jamais comprendre les sentiments qui poussaient en cet instant son compagnon à risquer sa vie aux Hunger Games.

-Si je ne reviens pas, je veux que tu me promettes que tu veilleras sur mon Clan...

C'est finit, pensa-t-elle. Il avait choisi de rester loyal envers son Clan. Cette décision n'étonna pas Lune. Elle le savait dès le début. Cependant le fait qu'il lui demande de veiller sur son Clan l'intrigua. Elle n'y connaissait personne, juste l'emplacement et encore, vaguement. Elle refoula ses larmes, inutile de rendre la situation encore plus dure. Il enfouit son museau dans sa fourrure, elle même respira son odeur, comme si jamais elle ne pourrait le revoir. "Mais c'est peut être la dernière fois que je le regarde."

-Je ne t'oublierais jamais Lune Oubliée, tu es ma reine, mon tout... C'est toi la raison de ma vie, de ma joie. C'est grâce à toi si je suis encore là...

Ces phrases ressemblaient trop à un adieu. Elle avait tant à lui dire, des lunes et des lunes ne suffiraient pas. Elle l'admirait, pour son courage et sa loyauté. Elle, serait-elle un jour capable d'accomplir une chose pareille ? La crainte de le perdre se muait en désespoir. Il allait peut-être disparaître pour toujours, la laisser seule, après l'avoir trouvée. Et elle l'aimait, elle l'aimait plus que tout. Cependant, son choix était fait, et Lune ne tenterait pas de le faire changer d'avis. Chacun est libre de choisir son destin, elle n'a jamais souhaité qu'on le fasse pour elle, elle ne le ferait donc pour personne. Mais certain chemins se croisent, celui de Museau de Pluie avait marqué une étape importante dans la vie de la jeune chatte sans qu'elle puisse réellement l'expliquer. Peut être parce qu'il était le premier qui lui a dit je t'aime... Jamais elle ne saurait pourquoi leurs routes se sont croisées, mais quoi qu'il puisse arriver, elle ne regrettait aucun des choix qui les ont menés jusqu'ici. Certes cet amour les ferait souffrir, encore longtemps, mais leur bonheur, bien que très court, était sincère, pur, et surtout réciproque. Trop de choses tournaient dans le tête de Lune, par quoi commencer, que dire alors qu'ils avaient tout deux conscience que le temps leur était compté ?

-Je peux seulement te promettre d'essayer. Elle ferma les yeux un court instant, le temps de se reprendre. Pour toujours et à jamais, tu auras une place dans mon cœur.

Cette phrase, pour tout autre que Pluie, semblerait anodine, vide de tout sens. Mais elle savait que lui comprendrait. Tout ce qu'elle n'avait pas le temps ou la force de lui dire. Qu'elle l'aimait, ne l'oublierait jamais, et admirerait son courage jusqu'au bout. Après tout, n'allait-il pas au devant d'une mort certaine, pour son Clan ? La chance qu'il réchappe de ces barbaries était infime, mais elle permettait pour le moment à Lune de ne pas craquer. Pour le moment du moins... Comment réagirait-elle si Pluie venait à mourir ? Mieux valait ne pas y penser. Ses pensée furent interrompues bien vite. Museau de Pluie, toujours contre elle, venait de laisser échapper une larme. Cette dernière roula sur sa joue, avant de glisser sur celle de Lune, une larme pour deux personnes, identique, mais très différente. Elle se scinda en deux parties distinctes, l'une se perdit dans les rochers, l'autre demeura immobile sur la joue de la chatte.

-Je peux seulement te promettre d'essayer. Pour toujours et à jamais, tu auras une place dans mon cœur.

Cette phrase resta gravée dans son esprit et fît un genre d'écho dans sa tête:
Tu auras une place dans mon cœur, une place dans mon cœur, mon cœur, cœur... Elle aussi resteras toujours dans son cœur. Il mourrait en pensant à elle, dans les Hunger Games, ou, il l’espérais, de vieillesse... Mais, pour qu'un amour sois vrai, il fallait qu'il sois semé d'embuches non ? Il en doutait. C'est pourtant ce que disais les anciens... Il étaient censés être les plus sages, mais ils oubliaient parfois qu'ils n'étaient que des chats, et que toutes les blessures et les erreurs ne pourraient pas toutes être pansées... Malgré cela, il tenta une réponse, triste, mais sincère.

-Je pense que tu sais que je ne reviendrais peut-être jamais. Je pourrais mourir de manque d'eau ou d'une autre mort naturelle ou alors finir tué par un guerrier ennemi. Mais saches que tu seras la seule personne en qui je croirais dans l'arène. Le Clan ne compteras plus, toi seule sera le fruit de mon improbable victoire. Je devrais peut-être tuer un chat de mon Clan, peut être même me nourrir de sa chair. Mais je sais que, dans ces moments là, tu penseras à moi et tu prieras pour que je ne meures pas et je t'en remercie d'avance. Car sans toi je ne suis rien...

Il avait raison. Ses chances de s'en sortir était tellement infimes qu'il doutait de tenir une journée. Mais si il s'en sortais, il irais voir Lune en premier et son Clan ensuite...

-Je pense que tu sais que je ne reviendrais peut-être jamais.Elle ne voulait pas penser à cette possibilité. Je pourrais mourir de manque d'eau ou d'une autre mort naturelle ou alors finir tué par un guerrier ennemi.Bien sur qu'elle avait conscience de tout cela, mais qu'y pouvait elle? Mais sache que tu seras la seule personne en qui je croirais dans l'arène.Une autre larme coula, et termina sa courte existence dans leurs pelages, pressés l'un contre l'autre. Le Clan ne comptera plus, toi seule sera le fruit de mon improbable victoire.Improbable, mais pas impossible! Je devrais peut-être tuer un chat de mon Clan, peut-être même me nourrir de sa chair.Elle frissonna, mais savait qu'il en serait peut être obligé, et puis pour lui, elle serait prête à tuer bien davantage s'il le fallait. Mais je sais que, dans ces moments là, tu penseras à moi et tu prieras pour que je ne meure pas et je t'en remercie d'avance. Car sans toi je ne suis rien...C'est vrai qu'elle ne cessera de penser à lui, sans lui, elle non plus ne sera plus jamais complète, entière...

-Nous sommes une seule et même personne... Je t'accompagnerais où que tu ailles, puisque pour toujours tu garderas une partie de mon coeur.La gorge nouée, elle hésita à poursuivre.Il faut que tu gagnes.

Cette dernière phrase, chuchotée, était à peine audible. Pour qui l'avait-elle prononcée? Peut être pour tous les deux à la fois... Soudain elle laissa s'échapper tout son désespoir, pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Des questions inutiles à poser, des questions qui ne servaient qu'à faire du mal, qui ne servaient qu'à empirer la situation. Les larmes coulaient sans s'arrêter, comment le pourraient elles? Une colère destructrice envahit Lune, comment rester impassible devant cette torture qu'inflige chaque années le Clan Suprême aux autres clans? Cependant, elle était totalement impuissante face à eux, une pauvre petite chatte perdue, sans passé, sans personne à présent...Elle fit demi-tour, et sans se retourner s’enfonça dans les rochers. Pour le moment, elle n'avait besoin que de solitude, pour faire le point. Après une course à durée indéterminée, elle s'arrêta pour réfléchir. Si Pluie mourrait au Hunger Games, le supporterait-elle? Ne risquait-elle pas de sombrer dans la folie? Aurait-elle encore la force de vivre? Le sommeil la surprit, l'enveloppant de ses ombres bienfaisantes, lui accordant un répit inespéré.

Lorsqu'elle se réveilla, le soleil n'était pas encore couché, signe que cette horrible journée était bien réelle. Cette même colère qui l'avait poussée à partir revint. Lune se déchaîna contre des branches, des rochers, des proies, qui ne lui avaient rien fait. Mais elle en voulait à la terre entière. Elle avait tout le loisir de réfléchir, si Museau de Pluie mourrait, alors elle partirait avec lui dans l'autre monde, ne croyant en aucune divinités, elle ne savait rien de la vie après la mort. Cependant elle ne pouvait se résoudre à vivre sans lui. Lorsqu'elle se retrouva au même endroit que tout à l'heure, elle aperçut immédiatement Pluie, assit, immobile. Que voyait il? Les futures horreurs qu'il devrait accomplir, ou sa mort sous différents formes? Lune Oubliée s'approcha de lui et planta son regard, si difficile à déchiffrer pour qui ne la connaissait pas, dans le sien.

-Je ne pourrais pas vivre sans toi. Par contre mourir je le peux.

Le message était clair, son choix déjà pris, et il serait très compliqué de la faire changer d'avis.

-Nous sommes une seule et même personne... Je t'accompagnerais où que tu ailles, puisque pour toujours tu garderas une partie de mon coeur.Elle hésita un instant, avant de reprendre:Il faut que tu gagnes.

Bien sur qu'il gagnerais ! Pour elle, pour eux, pour leur amour commun qui semblait, à jamais, les unir l'un à l'autre...

-Lune, bien sûr que... Lune ? Tu... Tu pleures ? Non, non...

Elle partie alors à toute allure dans la forêt, sans regarder où elle allait... Il courra après elle, avant de se retenir, se disant qu'il fallait la laisser seule, pour qu'elle puisse faire le point, tranquillement, calmement... Il retourna sur ses pas et retourna à l'endroit précédent. Arrivé à destination, il s'assit, regardant les étoiles, qui, semblait-il, illuminait le ciel de milles petites lumières argentées... Et il pensa... Il pense à Lune, aux Hunger Games, au Capitole, à ces chats sans coeur qui allaient, peut-être pour toujours, les séparer l'un de l'autre. Comment pouvait-il exister des chats pareils ? Leurs seuls passe-temps était de voir des chats des 6 clans s'entretuer, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Comme si c'était normal. Comme ça, sans aucune raison. Jamais il ne comprendrait ces chats là. Jamais il ne seras d'accord avec eux. Avec leurs règles cruelles, sans aucunes lois. Avec leurs façons de faire. Avec leurs... Hunger Games. Parlons-en un peu tient ! Des Hunger Games. Pourquoi ? Pourquoi ces jeux débiles et sans limites ? Pour punir les clans ? Non, non, non ! C'était devenu plus que ça. C'était devenu... Une... Tradition ? Oui, une tradition. Vous, chez vous, vous fêtez Noël ? Chanceux ! Ici, à Isilra, nous fêtons les Hunger Games... Mais oui, vous savez ? Les jeux ignoble et totalement gores, qui ne servent qu'à "donner une sois-disant leçon" au 6 Clans de l'île. Mais une leçon de quoi ?! Nous, membres du Torrent Étoilé, n'avons rien fait de mal !! Alors pourquoi nous punir ? Nous mettre dans le même panier que les 5 autre clans ? Eh bien, la réponse est simple, pour faire peur ! Mais à qui me diriez vous, à qui ? Eh bien, aux générations futures, aux générations actuelles. Pour Museau, le seul but des Hunger Games était de donner une leçon . Oui, et quelle leçon ! Envoyer des chats à une mort subite ! Mais, le Capitole aurait aussi pût prendre deux tributs de chaque clan et les fusiller en direct, au Capitole. Mais non ! Ils préfèrent les envoyer dans une arène, où ils s'entretuent, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Pourquoi ? Pour donner de l'espoir... Pour donner l'espoir que, celui qui reviendras, seras comblé de richesse et seras acclamé seras de notre Clan à nous. Car, l'espoir et la seule chose plus puissante que la peur... La peur que les deux tributs de notre clan se fasse tuer. La peur de ne plus revenir. Ou, dans le cas de Pluie, la peur de ne plus jamais revoir son Clan, et Lune... Alors que la nuit avait passé, il sentit une odeur devenue plus que familière. Lune était revenue. La chatte noire se planta devant Pluie et, d'un ton ferme et assuré, dit:

-Je ne pourrais pas vivre sans toi. Par contre mourir je le peux.

Cela voulait-il dire que... ? Non, non, non !! Jamais il ne la laisserait faire une erreur pareille... D'un ton qu'il éspérait réconfortant, il lui dit alors:

-Lune, sache que jamais je ne te laisserait faire ça. Jamais je ne t'oublierais, jamais. Mais, ne sois pas bête, laisse moi passer mes plus beaux moments, peut-être les derniers, avec toi. Laisse, peut-être une dernière fois humer ton odeur, voire tes yeux, t'aimer... Et surtout, promet moi de ne jamais perdre espoir. L'espoir fait vivre, et en aucun cas je ne souhaite ta mort. Alors s'il te plait, ne fais pas ça, car je t'aime...

Une phrase longue et pleine de sens, comme il les aimais. Mais... Lune allait-elle l'aimer aussi ? Le chat qui, jusqu'à maintenant regardais ses pattes, se tourna vers sa bien aimée et lui sourit, d'un sourire aussi beau que l'astre lunaire, qui se reflétait avec une telle beauté sur les yeux de la chatte noires, que Pluie eu du mal à soutenir son regard. Jamais, de toute sa vie, il ne s'était senti aussi seul...

Je ne sais plus rien. J'ai l'impréssion de me noyer, dans un océan de questions. Des questions qui pour le moment, n'ont aucun réponses... En auront elles un jour? Je ne sais pas, cette certitude résonne douloureusement à mes oreilles.J'ai envie à cet instant de mourir, pour ne pas devoir affronter ce que l'avenir me réserve... Mais je ne suis pas assé lâche ou courageuse selon les différents points de vu...
Dans ma tête les voix résonne en une mélodie insuportable.Mélée à d'autre...d'ou viennent t'elles? Me laisseront elles jamais en paix? C'est étrange je me sent plus calme et en même temps plus rageuse que jamais...Et puis soudain, je ne pense plus à rien, je fais le vide. C'est étrange mais agréable. Cependant cela ne dure qu'un instant, tout les problèmes me rattrapent aussitôt. Plus cruel que jamais.
Museau de Pluie reprend, d'un ton qu'il voulait rassurant.

-Lune, sache que jamais je ne te laisserait faire ça. Jamais je ne t'oublierais, jamais. Mais, ne sois pas bête, laisse moi passer mes plus beaux moments, peut-être les derniers, avec toi. Laisse, peut-être une dernière fois humer ton odeur, voire tes yeux, t'aimer... Et surtout, promet moi de ne jamais perdre espoir. L'espoir fait vivre, et en aucun cas je ne souhaite ta mort. Alors s'il te plait, ne fais pas ça, car je t'aime...

J'avais écouté sans rien dire. Il est vraiment incroyable, alors que tout un Clan n'aurait jamais pu me faire revenir en arière sur ma décision, lui en quelques mots il y était parvenu...
Il nous fallais profiter des dernier instants ensemble.Ils seraient peut être les derniers...
Je me forçais à ne oenser ni au Hunger Games très proche, ni à la mort de Pluie...Peut être inévitable...
Je soupirais avant de me laisser aller à la douceur de son pelage. Je me pressais contre lui de toute mes forçes.
Une larme se forma sur le coin de mon oeil et entreprit sa course folle.Elle glissa sur nos pelage entremélés, avant de venir s'écraser au sol en une miriade d'étincelles.
Je fermais les yeux, et peut être pour la dernière fois de ma vie, un sourire heureux apparut sur mon visage, plus heureux que jamais...

L'amour fait beaucoup de promesses,

Mais la seule qu'il tient, c'est celle de la souffrance.

Une certitude, une douleur, un espoir.

Rp clos...

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