Quand le chasseur part à la chasse, il perd sa place.

23ème jour - Après-midi...

Mes paupières se décollent lentement puis se referment ; l'opération se répète trois ou quatre fois jusqu'à se que ma volonté de me réveiller s'évanouisse de nouveau.

Environ une heure plus tard, je me réveille pour la troisième fois de la journée. Je lève les yeux vers un magnifique soleil qui annonce que nous sommes déjà l'après-midi. Je pousse un grand soupire, encore une fois : je suis en retard.
Peu importe, aujourd'hui, je n'ai pas envie de faire quoi que ce soit. Où peut-être bien que si, je pense aller patrouiller à l'étang aux Saules. Explorer un nouveau lieu, découvrir des tanières, de nouvelles herbes aromatiques, diverses babioles et autres petits trucs inutiles mais intéressants (à mes yeux). Je prends mon courage à deux mains et sort de la tanière. Etant encore un peut abasourdie par mon réveil j'ai peine à avancer et traîne des pattes jusqu'au chemin qui mène à ma destination. Arrivée à l'étang, j'aperçois un grand Saule. Il est si vaste, si déployé comme s'il s'ouvrait au monde et qu'il voulait partager quelque chose. Quelque chose d'intense.
Un sentiment d'apaisement et de sérénité me transperce quand l'une de mes oreilles se met à tressaillir. A trois heure, je sens quelque chose. Un souriceau ? Un gros rat ? Peut-être même une taupe ou un crapaud... Je tourne furtivement la tête et me couche dans les hautes herbes. Pas à pas, j'avance dans un silence absolu. Ça y est, j'aperçois la bête ; c'est une énorme souris ! Je n'est jamais vu si belle prise, je ne peux pas me permettre de la rater. Je respire de plus en plus doucement, je sens ma tension baisser petit à petit.
Un... Deux... TROIS ! Je bondis sur ma proie qui s'échappe en moins de trois secondes. Je prends tout mon élan et poursuit l'animal ; plus que quelques mètres nous séparent. Je le traque, tel un véritable félin. Dès que j'estime la distance assez proche, je me prépare à bondir quand un pelage roux me coupe dans ma course acharnée et disparaît aussitôt. Je fixe ma proie, qui n'est plus là. En un instant, je comprends que ce pelage de braise vient de piller mon repas. Plus énervée que jamais, je détale en direction de mon voleur...

Etoile d'Ecureuil s'était réveillée tranquillement, le soleil venait de se lever il n'y a pas longtemps. Avant de faire quoi que ce soit, elle exerça sa petite routine matinale. A commencer par s'étirer, à faire sa toilette, elle se leva, elle s'assit devant sa tanière, elle regarda tout son camp. Puis, sachant que la patrouille de l'aube allait bientôt rentrer, elle prévint la patrouille suivante qu'ils allaient bientôt partir. Elle papota un petit peu avec quelques uns de ses camarades puis vit la patrouille de l'aube rentrer. Elle écouta leur rapport et partit avec la patrouille suivante. La patrouille se déroula sans encombre et au moment de rentrer elle prévint ses guerriers qu'elle ne rentrait pas avec eux. 
Elle se dirigea tranquillement vers l'endroit où les apprentis s'entraînent. Elle voulait voir leur progrès. C'était déjà le milieu de la matinée et elle s'installa tranquillement dans l'herbe le regard tourné vers les apprentis qui s'exerçais au combat avec leur mentor. 
Vers midi, s'étant assurée qu'il n'y avait pas de problème frontalier et que les apprentis suivait bien leur entraînement et qu'ils progressait, Etoile d'Ecureuil, de bonne humeur ou plutôt d'humeur à aller chercher des puces à quelqu'un, décida de se rendre en Terres Libres. L'Etang au Saule semblait un bon endroit, espérant qu'il y aurait quelqu'un et pas quelqu'un quelle aimait bien de préférence. Avançant tranquillement vers l'endroit où elle avait décidée de se rendre elle regardait les alentours. Elle avait quand même de la chance d'être dans un bon clan, bien nourris. Et encore plus de chance d'en être la chef. 
Le soleil était bien haut dans le ciel quand elle arriva à destination. Directement elle sentit une bonne odeur de souris qui lui rappelait qu'elle n'avait pas mangé ce matin. Elle se mit directement en chasse et en moins de deux secondes elle attrapa la souris. Elle se coucha non loin et commença à la manger. Une chatte au pelage blanc et aux yeux ambré, qu'elle ne connaissait pas, s'approcha d'elle énervée. Mais ça se voyait qu'elle était encore à moitié endormie. Enfin quoi que maintenant elle devait être un peu plus réveillée voyant qu'Etoile d'Ecureuil avait attrapé la souris qu'elle chassait. En effet, voyant le regard de la chatte, elle avait tout de suit compris qu'elle aussi voulait la souris. Etoile d'Ecureuil la regarda un grand sourire arrogant sur les lèvres.
-Mais voyons, il n'y a aucune raison de s’énerver. Tu es tellement endormis que même si ça avait été une souris boiteuse tu ne l'aurais pas eu.