Les écrits de Démon

Dans le noir un petit garçon pleure. Aujourd'hui sa meilleure amie est morte.
Du haut de ses huit ans elle a été frapper d'une embolie pulmonaire.
Du haut de ses huit il a été frapper par l'horreur de la mort.
Lorsque sa mère entre elle l'ignore. Mais le petit garçon n'en a cure.
Il a perdu une partie de lui-même, alors il pleure simplement.
Sa mère ouvre volets et fenêtres et ressort.
Une immense luminosité entre dans la chambre.
Mais le petit garçon n'en veut pas.
Il referme volets et fenêtres d'un geste tremblant mais définitif.
Il ferme sa porte a clé. Il a peur. Peur d'avoir mal.

Soudain une petite fille aux yeux marrons et à la chevelure brune apparait.
Elle a un sourire triste et a l'air d'avoir environ une huitaine d'années.
Elle porte une robe blanche a bretelles et fait la taille du petit garçon.
Celui-ci lui fait un petit sourire innocent mais une larme solitaire roule sur sa joue.
La petite fille lui fait un sourire et le suit alors qu'il se dirige vers la commode.
Il l'ouvre et prend une ceinture très longue de couleur argenté.
La petite fille a l'air surprise qu'il l'ai gardé, qu'il l'ai toujours.
Il lui sourit doucement et va chercher une petite chaise en bois.
Il monte dessus et accroche la ceinture à la tringle à rideaux d'un geste maladroit.
Il se retourne vers la petite fille avec un air interrogatif.
Celle-ci lui sourit avant de hocher doucement la tête.
Il lui rend son sourire et continue d'accrocher sa ceinture, toujours sur sa chaise en bois.
Il passe lentement la ceinture autour de son cou et se tourne vers la petite fille, attendant son approbation.
Elle a l'air triste et hésitante mais hoche malgré tout la tête doucement.
Alors, le petit garçon envoie valser la chaise d'un petit coup de pied habilement placé.
Une vingtaine de secondes plus tard il apparait aux côtés de la petite fille.
Il porte désormais une chemise blanche a manches courtes et un petit bermuda blanc.
Ils se sourient, se prennent la main et disparaissent en ne laissant derrière eux qu'une chambre noire.

Dans le noir une jeune fille pleure. Elle se tient dans un salon.
Un jeune homme entre. Il aperçoit la jeune fille et tente de la prendre dans ses bras.
Mais la jeune fille se dégage.
Ses yeux sont gonflés mais on y voit très bien les éclairs de rage et de haine.
Le jeune homme se recule précipitamment comme électrifié.
Sans qu'on sache comment la porte claque. Définitivement.
La jeune fille est partie. A jamais. Le jeune homme se laisse glisser au sol.
Soudain un sanglot le secoue. Puis un autre.
Et bientôt le seul bruit qui résonne dan la pièce sont de longues plaintes étouffés.
Finalement il s'endort recroquevillé sur le carrelage blanc du salon.
Quelques jours plus tard, lorsque la jeune fille pousse timidement la porte elle est frapper par la noirceur qui règne dans l'appartement.
Elle se dirige vers le salon puis se mord la lèvre jusqu'au sang lorsque elle voit le corps recroquevillé au sol.
Elle s'approche doucement et s'assoit au côté du jeune homme avant de se mettre a pleurer tout comme lui.

Quelques mois plus tard le jeune homme apprit que la jeune fille avait refait sa vie.
Elle était heureuse désormais. Sa mission était rempli.
Lorsque les anges lui avaient confiés cette mission, ils lui avait bien recommandé de ne pas tomber amoureux. Mais comment aurait il pu résister ?
Il n'aurait pas pu. Et aujourd'hui il devait repartir. Il partit lentement vers l'armoire a pharmacie.
Il sortit une boite de médicaments. Il en pris 7 et partit se coucher dans son lit.
Bientôt on entendit un dernier soupir, on vit une dernière larme puis un flash.
Le corps avait disparu. L'ange avait rejoint ses confrères.

La jeune fille poussa la porte de l'habitation et soupira.
Il était parti. Elle pourrait cessé de penser uniquement à lui et vivre pleinement sa vie.
Même si elle ressentait un étrange pincement du côté du cœur.
Elle referma doucement la porte comme ne pas réveillé le jeune homme qui était parti.
Elle tourna la clé dans la serrure.
Une dernière fois. La dernière fois.

La discrimination... La solitude forcée... Le harcèlement...
Connaître cela c'est comme tombé dans un puits sans fond.
Pleurer, crier, vouloir simplement oublier...
Tu es incapable de tout cela... Si tu t'avise d'ouvrir la bouche tu meurs...
Mais au fond n'est ce pas mieux ainsi ? La mort... Ça doit être tellement agréable...
Simplement rejoindre les anges car au fond c'est ce que tu es...
Un ange. Mais un ange déchu qui a commis le simple crime d'être différent.
Tu pleures chaque jour que la vie fait. Tu fais des crises simples, purs et durs.
Mais qui est soudain cette jeune fille qui apparait ?
Incarnation de la magie... Un ange. Elle te tends la main. Tu la refuse.
Elle finira par te faire du mal tu le sais bien. Alors tu te tais, lui lance un regard haineux et t'éloigne.
Soudain une douce musique retentit. Musique venue des cieux qui n'appelle qu'a une seule chose. Les rejoindre. Une lumière apparait au bout de ton tunnel. Mais ce n'était qu'un mirage et la chute n'en ai que plus dur a chaque fois que tu te réveille. Il faut que tu repartes vers un enfer. Ton enfer.
Alors tu te lèves lentement. Mais aujourd'hui tout est différent.
Lorsque tu rentre chez toi tu es couverte de bleus en tout genres, du sang séché entoure tes nombreuses plaies, les larmes maculent tes joues...
Ça y est. Ils ont réussis. Ils t'ont brisés. Alors lentement tu te dirige vers la cuisine.
Comment ont-ils fait ? Tu l'ignore. tu ouvre lentement le tiroir.
Mais au fond veux-tu vraiment de cela ? Oui. Tu en es sûr. Alors tu prend un immense couteau dans le tiroir et te diriges vers ta chambre.Tu regrettes simplement de ne pas avoir suivit l'ange de tes rêves. Ca aurait été plus simple. Mais au final tu vas quand même le rejoindre. Alors tu t'allonges sur ton lit.
Tiens. Tu ne pleure plus maintenant. C'est vrai que une fois que tu es décidé c'est tout de même plus simple. Trop simple ? Oui. Mais toute ta vie tu as emprunté les chemins les plus tortueux et compliqués. Tu veux de la simplicité pour ta mort. Alors lentement tu approches le couteau de tes veines du poignet et d'un coup sec les sectionnes.
Tu sens la douleur entré en toi et la vie s'échappait lentement. Alors un doux sourire envahit ton visage tandis que tu ferme les yeux une dernière fois et que tu rejoins les cieux.
Tes cieux.