(L1) Nostalgie d'une Nuit ... [PV Cricri]

Invité

Lune du Printemps de l'Espoir

21 ème jour, nuit

Nostalgie d'une Nuit ...

« Nuage de Magma - Petit Cristal »

La nuit était tombée depuis plusieurs heures, mais je ne réussi pas à trouver le sommeil. Comment l'aurais-je pu, la veille du tirage au sort des Hunger Games ? Mon regard fixait les étoiles qui brillaient d'un blanc glacial. Le même blanc que celui de la neige tombée durant une nuit hivernale. J'étais parfaitement en forme, et aucune forme de fatigue n'était présente en moi. J'avais envie de courir dans la prairie, de chasser, peu être pour la dernière fois. Puis, je finis par me lever de ma couverture de mousse devenue vert foncé à cause de la nuit. D'un pas discret, je contournai mes camarades, et je pus enfin atteindre l'entrée de ma tanière. Le froid mordant me surprit sur le coup, puis je réussi à m'habituer à lui. J'avançai instinctivement vers la plaine, plongée dans mes pensées. Les minutes, peu être même les heures, passèrent, et je finis tant bien que mal à rejoindre le point de chasse. Je respirai l'air frais de celui ci. Il n'avait pas changé, les mêmes odeurs légères. Celle des fleurs, des plantes, mais surtout celle des proies. Je me tapis dans l'herber fraîche, qui commençaient à être recouverte d'une légère rosée. Le vent jouait, comme toujours, en ma faveur. J'attendis. Combien de temps ? Impossible de vous le dire. Quand enfin une souris pointa le bout de son nez. Je rampai vers elle, d'un pas léger, queue légèrement surélevée pour qu'elle ne traîne pas dans les feuilles dans les feuilles. Quand soudain, le hûlulement d'une chouette effraie me fit tressaillir, et je fis instinctivement un pas en arrière. Une brindille craqua, la souris releva la tête. Je n'avais plus de temps à perdre, et je fondis sur elle. Mais l'oiseau me devança, et saisi ma proie entre ses énormes serres. Je voulus m'arrêter, mais j'avais pris trop d'élan. Trébuchant sur une racine, je fis plusieurs roulades avant de tomber sur un niveau inférieur à la Plaine. Aussitôt, un océan de lucioles s'éleva. Elles dansaient, et moi, au centre de cette immense vague, je ne bougeai pas. Je les admirait. Et une image me revins.

Flashback:

Mes yeux se brouillèrent rien qu'en y pensant. Je levai une patte, et des bouts des griffes, et saisi une. Elle était comme celle que j'avais attrapé quand j'étais chaton, il y a maintenant 7 lunes. Cette pensée m'arracha un sourire nostalgique. Puis, doucement, la luciole s'éteignit, et reprit son envol. J'avais cette fois ci pris soin de ne pas la tuer. Je n'étais plus un chaton, et je n'étais plus barbare comme autrefois. Mais j'étais toujours là, dans cette prairie. Au bout de longues minutes, je décidai de remonter. Je bondis et je réussis à planter mes griffes dans la terre. Alors que je me relevai, un bruit, plus précisément un craquement, se fit entendre. Je fis volte face, et miaulais- je d'une voix forte, qui avait perdu sa nostalgie passée :

« Qui est là !? »

La nuit était tombée depuis longtemps, mais je n'arrivais pas à dormir. La raison ? Demain, les Hunger Games commenceront et j'avais une sorte de grosse boule dans le ventre. Heureusement pour moi, les chatons ne pouvait pas participer. Mais cette boule n'était pas présente pour moi, mais par peur envers la mort qui attendait sûrement deux de nos camarades. Il n'y avait pas de favoritisme, même les chefs participaient à ces terribles "jeux". Et si c'était Etoile de Neige, notre chef qui allait y participer ? Ou même Tempête Solaire, ma mère ! Hantée par ces sombres pensées, je n'osais même plus fermer l'œil. Comme le sommeil n'allait pas venir cette nuit, je me mis debout sur mes pauvres pattes réclamant le repos mais ne les écoutants pas, je sortis de la poupounnière et m'y assit devant. Sous l'ombre d'un chêne non loin, je me sentait protégée sans pour autant savoir l'expliquer. Soudain, une ombre passa près de moi, je reconnut Nuage de Magma plongée dans ses pensées avançant vers la sortie du camp. Comme toujours, j'étais curieuse, et encore une fois je me mis dans la tête de la suivre pour savoir où l'apprentie souhaitais aller.

Nuage de Magma se dirigeai vers la Plaine Fleurie, un de mes endroits préférés. La jeune chatte avançait tranquillement et quand elle arriva parmi les fleurs, elle s'arrêta un instant puis se mis dans une position assez inconnue pour moi. Quand elle avança lentement et que je distingua une vague odeur de proie malgré l'herbe fraîche , je compris qu'elle effectuait la position du chasseur pour attraper une souris. Soudain un bruit effrayant me fit sursauter, Nuage de Magma recula et un effrayant oiseau apparut. Tout ce passa en peu de temps, l'oiseau de nuit attrapa la souris de ses serres et Nuage de Magma trébucha sur une racine ce qui la fit partir en roulé-boulé. Je ne vis pas où elle avait atterrie, ni même ce qui se passait plus bas. Je ne sût pas combien de temps passa mais cela parût pour moi une éternité. Soudain, une sorte de lumière envahis la plaine. Des centaines de lucioles voletaient dans le ciel. Ebahis par ce spectacle merveilleux, je ne fis pas attention où mes pattes me conduisait et en faisant autant de bruit qu'une troupe de chats, je dévala la petite pente où se trouvait Nuage de Magma. Malgré le bruit, l'apprentie ne bougea pas et fixa le ciel sans ciller. Mais elle sembla "se réveiller" si vite que je me demanda si je n'avais pas rêver. Elle se reprit et attrapa une luciole voletant au-dessus d'elle. Elle sourit. Ses pattes s'ouvrirent laissant ainsi la luciole s'échapper. A se moment là, Nuage de Magma semblait à mes yeux "différente". Je pris la décision de remonter et je remarqua alors que mes pattes me faisait horriblement souffrir. Je remonta donc avec mal, oubliant toute discrétion. Une fois en haut, je me faufila entre les buissons mais Nuage de Magma se tourna dans ma direction et dis d'une voix forte :

<<Qui est là !? >>

Je savais que je ne pouvais plus partir sans risque, je sortis dans des buissons avec mon pelages tout emmêlés sans oser dire un mot. Nuage de Magma me toisait durement mais je savais que sa colère n'allait pas durer éternellement. Je baissa la queue et la tête, j'étais tellement désolée ! Ma curiosité m'avais poussé à sortir du camp en douce tellement de fois que je ne les comptais plus. Mais là, je savais que je n'aurai vraiment pas dû. D'une petite voix, je répondit :

<<Ce n'est que moi, je suis désolée d'être sortie du camp comme ça...>>

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